Les Glycines

Maison de santé pluriprofessionnelle du val de l'Eyre

Qu’est ce que le protoxyde d’azote ?

Le protoxyde d’azote ou N2O, « proto », « ballon », « gaz hilarant » est un dépresseur du système nerveux central qui a des propriétés , entre autre, antalgiques et anxiolytiques. En France, il a un usage culinaire et industriel (siphon de chantilly, bombe de produits ménagers …) et un usage médical (anesthésie et antalgique). Il fait fureur auprès des jeunes (lycéens, étudiants) après avoir d’abord séduit dans les milieux festifs (rave, techno free parties) de par l’utilisation détournée qui en est fait; en effet, les effets recherchés sont rapides et fugaces allant d’une euphorie, accompagnée d’hilarité et de fous rires, à des distorsions sensorielles (visuelles et auditives). Les symptômes provoqués par sa consommation peuvent être vertiges, nausées, asphyxie, perte de connaissance, engourdissements des extrémités, etc.

L’association Française des Centres d’Addictovigilance alertait une nouvelle fois en juin dernier sur l’augmentation préoccupante des complications sanitaires graves associées à l’usage non médical de protoxyde d’azote: troubles de l’usage, symptômes psychiatriques anxieux, complications neurologiques ( neuropathies, déficits sensori-moteurs ), complications cardiovasculaires.

La loi n° 2021-695 du 1er juin 2021 prévoit par ailleurs l’interdiction de la vente aux mineurs de tout produit contenant du protoxyde d’azote, quel que soit son conditionnement. La vente de produits destinés à l’extraction du gaz, tels que les crackers, est également interdite.

Afin de réduire les risques liés à un mésusage, une liste de conseils spécifiques a été diffusée :

  • Ne jamais inhaler en sortie de détendeur et se protéger les mains (risque de brûlure due au froid) ;
  • Ne pas consommer debout (risque de chute) ;
  • Respirer de l’air entre les inhalations de gaz (risque d’asphyxie ou de perte de connaissance) ;
  • Consommer à l’écart de toute flamme ;
  • Ne pas multiplier les prises ;
  • S’en tenir à une consommation la plus occasionnelle possible ;
  • Ne pas conduire ou faire du vélo ou tout autre engin à suite d’une prise ;
  • Ne pas mélanger les produits ;
  • Comme pour tout autre produit, ne jamais consommer seul.

Besoin d’aide

Vous pouvez en parler à votre médecin généraliste ou un professionnel de santé qui pourra vous aider à trouver l’interlocuteur le plus adapté.

Les Consultations Jeunes Consommateurs (CJC) sont des ressources disponibles pour répondre à vos questions ou évaluer une situation préoccupante. Vous retrouvez la liste des CJC de la Nouvelle-Aquitaine sur le site www.addictoclic.com, type de public « jeune ».

Source : CORREAD, lettre mensuelle juillet 2022

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